Bienvenue au cercle d'échecs de Téteghem où le noble jeu rassemble art de la tactique et esprit de la stratégie.

  Le jeu d'échecs, officiel, orthodoxe, a été précédé de règles bien différentes de celles actuelles (le Shaturanga indien et le Tamelan iranien), connaît des règles contemporaines plus orientales (le Shogi japonais et les échecs chinois), mais aussi des variantes moins orthodoxes comme on va le découvrir.

  Le noble jeu a vu se développer 2 domaines parallèles. D'une part, sous la protection rigoureuse de la règle orthodoxe, les joueurs ont pu se concentrer sur le développement de la stratégie produisant une littérature d'une richesse que n'a connut aucun autre jeu, si ce n'est le jeu de Go. D'autre part, en réaction contre l'orthodoxie, de nombreux auteurs se sont ingéniés à inventer les règles les plus folles.

Peut-on imaginer, qu'un jour - ou peut-être une nuit ? - , une réforme du jeu voit le jour ?

En attendant que cela se produise, je vous invite à découvrir les variantes les plus folles imaginées à ce jour.

LE SHATURANGA, jeu traditionnel indien, ancêtre du jeu d'échecs actuel, peut se jouer éventuellement avec un dé sur un plateau de 64 cases habillé de 32 pièces de 4 couleurs. L'ajout du dé offre une petite part de hasard au jeu mais la stratégie demeure. Le jeu cesse lorsqu'un camp a perdu toutes ses pièces.

LES ECHECS DE CAPABLANCA, se joue sur un échiquier carré de 100 cases, avec 20 pièces blanches et 20 pièces noires. Le principe de ce jeu consiste en ce que chaque joueur manoeuvre ses pièces comme une armée pour anéantir l'adversaire et surtout mener son roi. L'originalité se situe dans l'adjonction de 2 pièces nouvelles que sont le Chancelier et le Héraut (cf. les échecs féeriques) qui se déplacent comme un cavalier.

Pour la petite histoire, le champion d'échecs : José Raul Capablanca y  Graupera (1888-1942) imagina cette extension du jeu de peur de s'ennuyer du noble jeu dont il dominait toutes les arcanes, le pensait-on à l'époque.

LES ECHECS DE TAMELAN, issus de Perse, consiste à ce que chaque joueur manoeuvre ses pièces comme une armée pour anéantir l'adversaire et capturer le Shah. Accompagné d'1 Vizir, d'1 Général, de 2 Girafes et de 2 Fous, sur un plateau de 112 cases, pour un total de 56 pièces, le jeu recrée les grands affrontements historiques. Deux particularités : Une case refuge pour le Shah et le changement de celui-ci avec une pièce autre en ultime recours. La partie s'arrête à la capture du Shah de l'adversaire.

LA LUTTE DES CLASSES, oppose les 8 pièces "nobles" des échecs à une armée de 32 pions de couleurs différentes.Dans cette variante marxiste, chacun prendra la place qu'il souhaite défendre, selon son humeur ou ... sa classe sociale ! Cette variante du jeu se joue sur un échiquier normal de 64 cases.

LE SHOGI (ou les échecs nippons) : L'attrait principal de cette version du pays du soleil levant, demeure dans le fait que les pièces prises peuvent être retournées contre leur camp et s'ajouter aux forces de l'adversaire, quitte à revenir dans le courant du jeu, dans leur camp d'origine. En outre, les pièces majeures peuvent bénéficier d'une promotion au contact des ennemis et montent ainsi en grade. Parmi les 20 pièces, que constitue l'armée d'un joueur, on distingue 1 roi, 2 généraux d'Or et 2 généraux d'argent, 2 lanciers, 2 cavaliers, 1 tour, 1 fou et 9 pions qui se meuvent sur un damier de 9x9, marqué à ses 2/3 de 2 lignes de promotion.

LES ECHECS CHINOIS, dont l'originalité est de faire intervenir le relief comme élément actif du terrain, se joue sur un damier composé de 9 verticales et de 10 horizontales, où les pièces viennent se placer sur les intersections, comme le jeu de Go. Chaque camp contient par ailleurs un palais. Les pièces sont à l'image du pays, à savoir : Un général et 2 mandartins, 2 éléphants , 2 cavaliers, 2 chars, 2 bombardes et 5 soldats.Cette variante aux règles compliquées et assez éloignées du jeu que les occidentaux connaissent, n'en demeurent pas moins un jeu de stratégie de plateau qui rappelle les échecs par son objectif final qui consiste en la capture du Général .

LES ECHECS A 4 se jouent sur un échiquier de 64 cases avec 1 roi, 1 dame, 1 fou, 1 cavalier et 4 pions par joueur avec des couleurs différentes bien évidemment. Les pièces se déplacent de la même manière que le jeu traditionnel.

LES ECHECS CIRCULAIRES A 4, est une invention originale de G. H. Verney, assez radicalement différente : L'échiquier est circulaire autour d'un trou central vide et comporte 128 cases.Les blancs et les rouges sont alliés contre les noirs et les verts. Une variante peut exister : On peut y jouer à 3 mais aussi à 2. Hormis cela, les règles demeurent les mêmes que dans le jeu traditionnel.

LES ECHECS SPHERIQUES offrent une dimension tout à fait différente des autres jeux puisque les 64 cases de l'échiquier sont disposées sur une sphère. Aussi pour jouer commodément, les joueurs utilisent 2 projections planes des hémisphères. Toutefois, la difficulté réside essentiellement dans l'effet spatial du jeu où de sérieuses aptitudes à la géométrie dans l'espace sont nécessaires pour apporter de réels plaisirs lors de certains déplacement, comme pour le cavalier.

LES ECHECS CYLINDRIQUES nécessitent un échiquier de forme circulaire, qu'Il faut considérer comme l'éclatement sur un plan d'un cylindre vertical. Cependant, comme pour l'échiquier sphérique et l'échiquier torique, il est plus appréciable de le réaliser en volume pour un plaisir incomparable !

LES ECHECS TORIQUES trouvent leur originalité dans le fait que l'échiquier est disposé sur un tore (solide géométrique ayant la forme d'une chambre à air gonflée), offrant une difficulté comparable aux échecs dans l'espace. Particularité de cette variante, les coups spéciaux comme le roque et la promotion du pion demeurent impossibles !

LES ECHECS DANS L'ESPACE nécessitent avant tout du matériel. En effet, 8 échiquiers, si possible transparents, de 64 cases chacun formant un ensemble de 512 cases - visualiser chaque case comme une cellule cubique - équipés de 64 pièces noires et 64 pièces blanches. Nous considérerons que chaque joueur possède 40 pions, 16 pièces légères, 6 pièces lourdes, 1 dame et 1 roi. Ce dernier perd en sécurité, car attaquable en 8 directions, ce que les autres pièces gagnent en liberté. On doit cette trouvaille au mathématicien arménien Ervand Kogbetriantz (1888-1974).

LES ECHECS ALICIENS ont pour principe de se jouer sur 2 échiquiers, avec un effet de miroir, chaque pièce se déplaçant sur un échiquier pour se poser en fait sur l'autre. L'autre côté du miroir est enfin accessible grâce à cette règle inventée par Vernon Rylands Parton (1897-1974) qui met en scène le voyage d'Alice tel que le décrit Lewis Carroll. Un jeu cependant à ne pas mettre entre toutes les mains. Il semblerait que les dyslexiques gérant difficilement leur droite et leur gauche rencontrent quelques difficultés !

LES ECHECS HEXAGONAUX suppose un échiquier hexagonal de 91 cases ... hexagonales tricolores. 18 pièces noires et 18 pièces blanches habillent cet échiquier, composées d'1 roi, 1 dame multi-directionnelle, 3 fous (puisque 3 couleurs), 2 tours, 2 cavaliers et 9 pions. Le roi doit donc se garder d'agressions provenant de 12 directions. Ces nouvelles dispositions, puisque plus grand que le jeu classique, devient un maquis difficile à maîtriser.

LES ECHECS FEERIQUES se jouent avec les règles des échecs orthodoxes, mais avec des pièces aux comportements (déplacement et/ou prise) particuliers. On classe, habituellement, les pièces féeriques par groupes thématiques : Les sauteurs (le Fer, le Vizir, l'Alfil, le Cavalier orthodoxe, le Chameau, le Zèbre, la Girafe, ....) , les coureurs (le Fou réfléchi, Le Grand Fou, le Demi Fou, le Fou flèche, la licorne, les Tours horizontale & verticale, ....) les chasseurs (le Faucon) , le Mao (Cavalier au déplacement très particulier !) et les pièces capturantes (l'Atlantosaure/Roi, le Dinosaure/Dame, le Brontosaure/Fou, le Mammouth/Tour, l'Hippopotame/Cavalier), le Boy-scout, les sauteurs-coureurs, les pièces combinées, etc....

LES ECHECS AKENHEAD mettent en scène les pièces féeriques mais avec un jeu classique. Ainsi, 2 Paos remplacent les tours, 2 Maos, remplacent les cavaliers, 2 Vaos remplacent les fous, 1 Léo remplace la dame et 8 pions Bérolina remplacent les pions. Seul le roi, impavide, attend d'être protégé par ces nouveaux soldats.

LES ECHECS INSOLITES modifient plutôt les règles que les les caractéristiques des pièces. Entrent dans cette dernière catégorie les Echecs écossais, rotatifs, renforcés, à 2 coups opposés, les échecs revenants, les échecs suicides, absorbants, combinés, chasse-neige, à placement, à échec unique .... et que sais-je encore.

Cette liste est volontairement non exhaustive, car après tout, chacun d'entre nous, d'entre vous peut réinventer ce jeu qui nous rassemble. Les échecs sont un tout quoique unique ! 

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